mercredi 15 septembre 2010

Merci Mme Reding

Décidément, je ne pensais pas tant être dans le vrai lorsque j'ai rédigé mes derniers articles. Or, il s'avère que mes prises de position dans mon billet sur les Roms et dans celui sur la loi de Godwin sont aujourd'hui confirmées par Mme Reding.
 
Mais qui est cette dame me direz-vous ? Et bien il s'agit de la commissaire européenne à la Justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté. Celle-ci a condamné la politique menée à l'égard des Roms et a menacé la France poursuites en justice pour non respect de la législation de l'UE.
 
Ce n'est évidemment pas la première fois que Bruxelles s'insurge mais la sortie médiatique de Mme Reding est considérée comme un dérapage verbal. Voici ses propos :  "J'ai été personnellement interpellée par des circonstances qui donnent l'impression que des personnes sont renvoyées d'un État membre (de l'UE) juste parce qu'elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l'Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Deuxième Guerre mondiale"
 
Comme je l'avais dénoncé dans les articles cités plus haut, nous voyons ici un organisme non élu, bureaucratique et illégitime se mêler de nos affaires, allant même jusqu'à nous menacer. En outre, on soulignera le tact et la finesse du discours qui aboutit à une comparaison douteuse de mauvais goût.
 
Cette histoire, qui est une nouvelle atteinte à l'image de notre pays, a au moins le mérite de montrer l'énorme décalage qui existe entre la Commission européenne et les peuples européens. En effet, le cas des Roms n'est qu'une des conséquences de cette europe (ultra) libérale tant au niveau économique que politique.
 
Pour autant, la situation devient de plus en plus intenable pour un grand nombre d'Etats-membres. Aux vues de la crise et des évolutions démographiques, sociologiques ... de ces dernières années, il semble difficile de conserver le même cap. Un cap qui vise notamment la concurrence libre et non faussé dans tous les pans de l'économie, la libre circulation des Hommes et des capitaux et la suprématie du marché.
 
Pendant que la plupart de nos dirigeants courbent l'échine devant Bruxelles, d'autres s'élèvent pour la défense de notre souveraineté et contre ces instances supranationales. Le combat s'annonce long et difficile mais rien n'est perdu dans la mesure où une partie des Français tend à se rallier aux thèses "souverainistes". Effectivement, un nombre croissant de personnes se rendent compte que l'europe, dans sa forme actuelle, est à la fois un leurre et une voie sans issue qui nous pénalise davantage qu'elle ne sert nos intérêts.
 
Un retour à la nation semble donc de plus en plus inéluctable puisque c'est uniquement dans ce cadre qu'il sera possible de sortir le pays du marasme dans lequel il stagne depuis des années. Le changement sera certes abrupt mais néanmoins salutaire. Plusieurs pistes sont d'ores et déjà avancées par différents acteurs qui appellent de leurs voeux cette transformation (Jacques Sapir, Nicolas Dupont-Aignan, Emmanuel Todd ...). Il s'agit notamment de la création de l'Europe des nations voire de la sortie complète de l'UE, de la réhabilitation de l'émission de monnaie par un retour progressif au franc et l'instauration d'une monnaie commune ou encore de la mise en place de mesures protectionnistes.
 
Evidemment, dit comme cela ces idées peuvent rebuter voire effrayer tant elles constituent un réel bouleversement. Malgré tout, il convient de laisser de côté les éventuels a priori et autres préjugés afin de s'intéresser réellement au fond des choses.
Les gouvernements successifs de ces dernières décennies ont traité les conséquences de nos problèmes sans s'attaquer véritablement aux causes. C'est ce que proposent de faire ces politiques et économistes qui, plus que l'alternance, offrent une alternative au pouvoir en place.

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