mercredi 1 septembre 2010

Expulsions des Roms : mais de quoi se mêlent-ils ?

Voila le feuilleton de l'été : le cas des Roms en France.
Tout commence le 16 juillet lorsqu'un individu force un barrage à Saint Aignan en écrasant au passage un gendarme. Au barrage suivant, les forces de l’ordre ouvrent le feu sur le véhicule, tuant le passager. Le 17 juillet, une cinquantaine de Gitans cagoulés et armés déferlent sur la commune de Saint Aignan où ils attaquent la gendarmerie.
Par la suite, le président Sarkozy entre en scène avec ses discours sécuritaires et décide de convoquer une réunion ministérielle consacrée aux gens du voyage. 
Depuis, plusieurs camps ont été démantelés partout en France et des critiques se sont faites entendre tant au niveau national qu'international.
 
Je ne reviendrai pas sur le bien-fondé de la destruction des campements et de l'expulsion des Roms. En effet, ces camps sont souvent insalubres et construits dans des endroits inappropriés. D'ailleurs, la majorité est installée de manière tout à fait illégale. Concernant les expulsions, je ne trouve pas anormal de renvoyer dans leur pays des gens qui n'ont pas le droit de résider sur le territoire français.
Pour autant, je ne donne pas un blanc-seing au gouvernement. Effectivement, si je suis d'accord sur le fond du problème, la forme me laisse perplexe. La situation des Roms n'est pas nouvelle et son traitement actuel constitue, pour grande partie, un dérivatif mais j'y reviendrai dans un prochain article. En outre, cette question ne se résoudra pas uniquement par des expulsions dans la mesure où il implique un certain nombre d'acteurs, notamment au niveau européen. Pour moi, le sujet des Roms doit être discuté au niveau de l'Union Européenne puisqu'il est une conséquence directe de son évolution, et est lié, en particulier, à l'existence de l'espace Schengen. 
 
En réalité, ce qui me dérange le plus dans cette affaire, ce sont les reproches ont été exprimés. Je ne parle évidemment pas des accusations lancées par le PS, l'extrême gauche ou certains membres de l'UMP (Villepin ...) tant celles-ci font parties intégrantes du jeu politique. Je m'intéresse ici aux réprobations signifiées par le Pape et l'ONU.
Alors évidemment chacun a le droit d'avoir un avis sur le sujet et de l'exprimer. Malgré tout, il s'agit là d'instances internationales qui doivent donc garder une certaine réserve. Personnellement, je trouve ces différentes réflexions inappropriées et d'autant plus déplacées que leurs émetteurs ne sont pas des modèles de vertu.
Commençons par le Pape. Celui-ci, dans une sortie médiatique que l'on aurait préféré entendre à l'occasion du scandale des prêtres pédophiles, a rappelé la nécessité de "savoir accueillir les légitimes diversités humaines". La belle affaire. Évidemment, il n'a pas tort et ses propos ne peuvent être contestés sur le fond. De plus, Benoît XVI est dans son rôle puisqu'il prône la tolérance, le respect ... Toutefois, il est indéniable que l'homme d'église est complètement coupé des réalités et qu'il n'est pas en charge d'un pays. Il est évident que la France doit pouvoir accueillir un certain nombre d'individus sur son territoire mais il est tout autant logique qu'elle ait le droit d'en refuser l'accès à d'autres, surtout lorsque ceux-ci présentent manifestement des difficultés d'intégration.
Mais le Pape a été épaulé dans sa bêtise par le CERD (Comité pour l'Elimination de la Discrimination Raciale de l'ONU). En effet, ce dernier "s'inquiète de la montée des manifestations et des violences à caractère raciste envers les Roms". Alors là, c'est l'hôpital qui se fout de la charité. De fait, ce comité est composé, entre autres, de : l'Algérie, la Russie, la Roumanie, la Chine, le Pakistan, l'Inde, la Turquie ou encore le Niger. Or, ces pays sont bien connus pour leur respect acharné des droits de l'Homme et l'absence de discrimination envers les minorités ethniques présentes dans leurs pays. Voila une belle illustration du proverbe : "Voir la paille dans l'oeil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien".
 
Alors bien sûr, cet article est totalement subjectif et partial dans la mesure où je défends mon pays alors que celui-ci est attaqué. Pour autant, il me semble indiscutable que nos détracteurs sont assez mal placés pour émettre une quelconque critique à notre égard. En outre, je supporte mal que des éléments extérieurs sans légitimité incontestable se permettent d'intervenir dans nos affaires internes. Je regrette que les Français ne soient plus souverains en leur pays et que des organismes discutables se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Cela est d'ailleurs tout le problème de cette europe qui s'immisce sans cesse dans la vie des nations.
 

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