lundi 6 septembre 2010

La loi de Godwin n'a jamais autant été d'actualité !

La loi de Godwin provient d'un énoncé fait en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau Usenet, et popularisée depuis sur la toile : « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s'approche de 1. » Dans un débat, atteindre le point Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu'il vient de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin.
Source : wikipedia.fr
 
Une fois de plus, l'été 2010 tient toutes ses promesses. Après l'affaire Woerth-Bettencourt, le virage sécuritaire voila qu'une loi issue de l'univers de l'internet trouve des débouchés dans le "monde réel". En effet, comme le souligne Wikipédia, la loi de Godwin se vérifie couramment sur le web et notamment dans les forums de discussion et les différents tchats.
 
Pourtant, il s'avère que le point Godwin est de plus en plus atteint lors de conversations en face à face entre individus. Et comme on pouvait s'y attendre, la sphère politique n'échappe pas à cette tendance. Les mois de juillet et août 2010 ont d'ailleurs été, il me semble, fort bien fournis. Effectivement, on se rappelle que la garde sarkozienne s'est défoulée sur la presse en des termes élogieux (trotskyste, fasciste...) à l'occasion de l'affaire Woerth-Bettencourt. Mais la gauche n'est pas en reste dans la mesure où l'action du président de la République et de son gouvernement a été assimilée à celle menée en son temps par le régime de Vichy.
 
La loi de Godwin semble donc s'être confirmée à maintes reprises durant cet été. Pourtant, au sens strict, le point Godwin est atteint dès lors qu'il est fait référence au nazisme ou à Hitler. Je pense néanmoins que l'on peut tout à fait étendre cette loi en y incluant les références à toute forme d'extrémisme ou de totalitarisme. En effet, en France il est souvent fait référence à Pétain et au régime de Vichy alors qu'en Italie se sera davantage Mussolini dont il sera question.
La conséquence en est alors la même : une perte cruelle et inévitable de crédibilité qui tend, s'il en est encore besoin, à dégouter et éloigner les citoyens de la politique.
 
Je croyais que l'on était arrivé au comble du ridicule avec ces comparaisons douteuses mais je me trompais. En effet, la rentrée 2010 fait encore plus fort que ces derniers mois avec ces manifestations du 4 septembre "contre la xénophobie d'Etat et la politique du pilori". Même si je respecte le droit à manifester et la liberté d'expression, je trouve ces défilés totalement ridicules. Là, on atteint des sommets. Enfin, venant d'associations prétendument antiraciste, cela n'est pas étonnant mais je ne comprends pas pourquoi des syndicats et partis de gouvernement se joignent à cette mascarade.
 
Car oui, pour moi ces manifestations sont une farce géante. Même si je ne soutiens pas la politique menée par Nicolas Sarkozy, je peux croire que celui-ci soit animé de sentiments racistes et xénophobes. Comme je l'ai déjà écrit, Sarkozy est un fin stratège qui joue sur différents thèmes tels que l'immigration ou la sécurité afin de rester au pouvoir.
En outre, ces défilés ne l'affaiblissent pas mais tendent, au contraire, à le renforcer. Les manifestants jouent, en réalité, le rôle de l'idiot-utile.
Il me semble grand temps de mettre un terme à la contestation stérile et de s'atteler réellement à la création d'une force de proposition.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire