vendredi 13 juillet 2012

Nous sommes tous des salariés PSA !

La fermeture tant redoutée de l'usine d'Aulnay en Seine-Saint-Denis (3 000 salariés) est prévue courant 2014. Rennes va perdre 1 400 nouveaux salariés. Hors production, ce sont 3 600 postes qui vont être supprimés, dont 1 400 dans la recherche et le développement. Au total, environ un emploi sur dix dans l'activité automobile de PSA en France va disparaître. PSA tente désormais d'expliquer ses décisions basées sur des prévisions d'une baisse durable du marché européen, où le constructeur vend 60 % de ses véhicules.
Source : lepoint.fr
 
C'est finalement sans grande surprise que le groupe PSA a annoncé hier son intention de supprimer 
8 000 postes en France, notamment par le biais de la fermeture du site d'Aulnay. Bien évidemment, il faut ajouter à cette addition l'ensemble des emplois indirects qui seront touchés, en particulier parmi les sous-traitants du constructeur automobile.
 
Alors bien sûr toute la classe politique s'est indignée suite à cette annonce. De même, les syndicats ont crié au scandale et ont rivalisé d'imagination pour qualifier l'évènement : "crime social", "séisme" ... Bref chacun s'est laissé aller à la surenchère. Dans la continuité, et de manière assez logique je dois dire, le gouvernement a avancé quelques mesures  pour ne pas sembler inactif avec en particulier l'évocation d'un nouveau plan de soutien à la filière automobile.
 
Si le comportement du groupe PSA n'est pas socialement tolérable, il n'en reste pas moins que les réactions du PS et de l'UMP ne sont pas plus acceptables. En effet, il ne s'agit là que de postures, que de comportements de façade. Mais en vérité, comme Nicolas Sarkozy en son temps, François Hollande ne fait qu'aligner des mots sans que les actes ne suivent. Il est bien loin le temps de la primaire où Arnaud Montebourg, aujourd'hui ministre du redressement productif, se posait en chantre de la démondialisation.
 
Dans ce domaine, comme dans d'autre d'ailleurs, le gouvernement socialiste s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs. Si les personnalités ont changé, les méthodes sont restées les mêmes : aides aux entreprises sans contrepartie, poursuite des politiques d'austérité, persistance du dogmatisme européen ... Bien que ces solutions aient échouées depuis des décennies, les sociaux-démocrates du PS persistent immuablement dans la même voie, provoquant désillusion et amertume chez les électeurs de gauche.
 
Durant la campagne François Hollande avait pour slogan "le changement c'est maintenant". Si de sensibles évolutions se sont faites sentir sur la forme, il apparaît clairement que le fond n'a que peu varié depuis le 6 mai. Comme beaucoup, dont moi-même, l'avaient pressenti, le président Hollande n'a aucunement la volonté de remettre en question le système actuel. Il n'y a qu'à examiner l'issue du dernier sommet européen pour s'en rendre compte.
 
De manière paradoxale, et en dépit de sa non mise en oeuvre, le changement promis par François Hollande est on ne peut plus nécessaire. Mais c'est d'un profond changement que notre pays a besoin, pas de légères transformations. C'est toute notre organisation économique et financière qu'il faut changer avec l'intérêt général pour seul objectif. Mais cela nécessite au préalable un changement de mentalités de nos dirigeants.
 
Pendant de trop nombreuses années, nos gouvernants se sont laissés confisquer le pouvoir. Peu à peu, les politiques se sont vu déposséder de leurs prérogatives au profit de la sphère économique et financière. En outre, et cela est peut-être encore plus grave, les peuples se sont vus progressivement dessaisir de leur souveraineté par des instances supranationales non élues. C'est donc de ce système où la démocratie est la grande perdante qu'il convient de s'extirper au plus vite.
 
Alors comment faire pour ne pas que ces objectifs restent des voeux pieux ?
Personnellement je crois que tout part de la volonté politique. Nos gouvernants successifs, de manière plus ou moins active et consciente, ont fait des choix qui nous ont conduits à cette situation. Je pense donc que ce sera de la Politique que viendra la solution. Autrement dit, c'est par l'Etat et ses pouvoirs que nous pourrons mettre fin à ces années d'égarement. Le politique doit donc rapidement reprendre la main sur l'économique et redevenir la pierre angulaire de notre système.
 
Mais soyons plus précis encore et venons-en aux mesures concrètes pour bien comprendre de quoi il s'agit.
En premier lieu, il me semble indispensable que le droit national prime à nouveau sur le droit communautaire. En clair, cela signifie que le droit français, contrairement à aujourd'hui, sera plus important que le droit européen. Ainsi, l'Union Européenne ne pourra plus imposer quoi que ce soit à notre pays.
Ensuite, l'Etat doit retrouver sa force d'intervention en matière économique. L'investissement dans les services publics, les nationalisations ou encore la réforme de la fiscalité en seront les principaux moyens.
Enfin, notre nation doit recouvrer sa pleine et entière souveraineté en termes de politiques monétaires, budgétaires et commerciales. Cela passera notamment par la mise en place de mesures protectionnistes (droits de douanes, quotas d'importation ...), le financement direct par la Banque de France ou également la sortie de l'euro.
 
Bien évidemment, ces mesures ne se feront pas en un jour. Pis, il est possible que celles-ci ne soient même jamais mises en oeuvre tant elles vont à l'encontre de l'ordre établi et de la pensée unique. Je crois pourtant que la situation actuelle n'est plus tenable pour les membres de l'UE. Malgré les échecs des politiques de rigueur, les dirigeants européens persistent dans l'austérité alors même que c'est tout l'inverse qu'il faut faire.
 
Depuis la crise économique et financière de 2008, les États ont multiplié les plans de sauvetage pour l'Irlande, la Grèce, l'Espagne ... En réalité, il ne s'agissait que de faire payer aux peuples les dérives de la finance. Une fois de plus, une fois de trop, les banques et les spéculateurs se tirent sans grand dommage d'une situation dont ils sont à l'origine. En outre, il apparaît que l'austérité est un véritable cercle vicieux qui s'auto entretient. En coupant dans les dépenses publiques, les États font une croix sur la consommation des ménages et l'activité des entreprises donc sur leurs recettes fiscales, ce qui nécessite alors davantage d'économies. Cela n'est donc clairement plus possible et il est donc grand temps de faire place au changement.
 
Pour finir, j'aimerais avoir une pensée pour l'ensemble des salariés PSA sacrifiés sur l'autel du profit et de la mondialisation. Je tiens également à exprimer à ces personnes ainsi qu'à leur famille tout mon soutien dans cette épreuve difficile. Il ne s'agit là que d'un acte purement symbolique mais je crois qu'il est important que tous nos concitoyens soient solidaires car, d'une manière ou d'une autre, nous sommes tous des salariés PSA.

2 commentaires:


  1. J'ai lu vos articles et ma réaction a été : quand on tient un blog on a une certaine responsablité... mais comment peut on dire autant de conneries.
    Vos analyses n'ont rien de personnelles... il semblerait que vous lisiez trop la presse gauchiste.

    Un jour peut être vous comprendrez que la question des alliances UMP/FN n'est qu'une conséquence et que la cause est justement l'attitude des socialistes qui eux jouent la carte de l'angélisme
    sur l'immigration, dans le seul but d'exiter les masses et faire engranger des voix au FN..
    Une voix donnée au FN c'est une voix que la Droite modérée n'obtient pas... et la gauche n'a jamais gagné les élections sur un "programme"... la gauche gagne en misant sur les divisions de la
    Droite... Reveillez vous !!!

    D'autre part, le FN n'a jamais été un parti de Droite... leur programme est un programme de Gauche (interventionisme, étatisatisme, collectivisme etc....)

    Vous relayez de fausses information doublées d'erreurs de jugement...

    Vous feriez mieux de fermer votre blog... c'est un nid d'inepties.



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  2. Contrairement à vous, je respecte la liberté d'expression de chacun et publierai donc votre commentaire. Effectivement, tenir un blog implique des responsabilités et la première est de respecter
    les lois, ce que je fais ici en ne diffamant personne.


    Vous estimez que je raconte des "conneries" et que mes analyses ne sont pas personnelles. C'est clairement votre droit mais je m'inscris en faux contre cette accusation. Pour votre gouverne, je
    ne lis pas la presse gauchiste et quand bien même, je cris être capable de me forger ma propre opinion.


    Je ne dis pas que les socialistes sont exempts de critiques, bien au contraire. Et je ne crois pas faire preuve de complaisance à leur égard, ni à l'égard de quiconque d'ailleurs. Ou alors c'est
    que vous faites preuve de mauvaise foi.
    Il est vrai que dans le passé, sous Mitterrand notamment, le FN a été une arme des socialistes pour affaiblir la droite mais je pense que la nouvelle génération de gauche est davantage réaliste
    et pragmatique sur ces sujets.


    Pour autant, il me semble nécessaire que la "droite modérée" comme vous dites se remette rapidement en question. Car si les gens votent FN, ce n'est pas à cause de la gauche mais bien en raison
    de leur incapacité à mettre en oeuvre les bonnes solutions pour notre pays malgré des décennies de pouvoir.


    Le FN n'est effectivement pas un parti de droite ... mais bien d'extrême-droite. Je vous signale qu'avant la prise de pouvoir de Marine Le Pen, le programme du parti était clairement libéral
    voire même ultralibéral ! Son père admirait d'ailleurs Ronald Reagan ...
    Sans parler évidemment des propositions à mon sens intolérables concernant les étrangers.


    Je vous remercie enfin de votre conseil mais, pour votre plus grand malheur, je ne le suivrai pas. Libre à vous d'avoir votre opinion mais libre à moi d'exprimer la mienne sur ce blog.
    Rien ne vous oblige d'ailleurs à lire mes inepties.



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